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 Labyrinthe [matin]

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Charlie Spellwood
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Charlie Spellwood


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MessageSujet: Labyrinthe [matin]   Labyrinthe [matin] EmptyVen 19 Oct - 4:32

[moqueurs, sympatisants, indifférents, etc. Ce sujet est libre comme l'air!]

Ploc. Ploc. Ploc. Ploc. Ploc.
Parterre, des traces humides, bien fraîches derrière une paire de pieds nus. Tout près des orteils qui prennent l’air, des gouttelettes tombaient à intervalles irréguliers.
Ploc. Ploc. Ploc. Ploc. Ploc.
L’eau s’égouttaient des cheveux noirs et se laissait aller vers une vertigineuse chute libre jusqu’à écrasement, ou alors se glissait doucement le long de la nuque, sur la colonne vertébrale en semant derrière elle des frissons, et disparaissait, engloutie par une serviette blanche nouée à la taille du jeune homme. C’est tout ce qu’il avait, une serviette blanche qui ne lui appartenait même pas, mais qui appartenait plutôt à l’établissement. De sa main gauche il la tenait fermement, parce qu’il n’était jamais parvenu à bien les nouer pour qu’elles tiennent, les serviettes, cela finissait toujours par tomber. Sa mère lui avait donc fortement suggéré de toujours bien tenir sa serviette lorsqu’il serait ici. Ça, il savait le faire.
Planté là, immobile au milieu du couloir, Charlie était indécis, et inquiet. Son expression désarçonnée traduisait son sentiment du moment. Sa lèvre inférieure lui servait de boule anti-stress, la mordiller avait quelque chose de… rassurant? Non, plutôt, le geste incitait à la réflexion. Le corps occupé à massacrer cette pauvre innocente de lèvre, l’esprit pouvait alors s’adonner pleinement au problème à résoudre.
Qui était donc parti avec les affaires de Charlie? Où était-il?

Ses chaussures, sa casquette, son pantalon, sa chemise, son nœud papillon, sa veste de laine, ses bas dépareillés, son caleçon, tout. On avait tout pris et déguerpit avec la totalité de ses biens, qu’il avait pris la peine de soigneusement déposer sur une chaise, bien plié et en ordre, avant de disparaître derrière le rideau de douche. Heureusement, la serviette avait échappé au vol ou alors, Charlie aurait dut se mettre le rideau autour de la taille. Lui, jouer les nudistes, c’est pas son truc, bien au contraire. Et déjà, se retrouver à demi-nu dans un endroit qui menace à tout instant d’être visité par un quelconque pensionnaire était source d’une angoisse énorme pour le pauvre Charlie.
Ploc. Ploc. Ploc. Ploc. Ploc.
Tel un compte à rebours, les gouttelettes qui glissaient sur sa peau lui rappelaient à chaque instant l'inconfortable situation dans laquelle il était pris au piège.

Pourquoi fallait-il que ça recommence ici aussi? Qu’on se moque de lui, encore… Lui qui croyait avoir trouver un endroit où il aurait affaire à des gens qui cherchaient à améliorer leur sort, comme lui, commençait à se demander si vraiment un endroit où Charlie Spellwood ne serait plus la risée de tous existait.
Il regarda autour, dans le couloir de gauche, dans le couloir de droite, devant, derrière : personne. Le voleur avait réussit son coup, et lui venait de perdre ses beaux habits tout neufs qu’il avait acheté avec sa mère spécialement pour le centre. « Ils verront bien qu’on a du savoir-vivre! » Avait joyeusement affirmé sa mère en nouant sa cravate le jour de son départ.

"Pauvre maman… Si elle me voyait maintenant…"murmura t-il tristement.

Défait, Charlie soupira lourdement en baissant la tête puis, au bout d’un court moment, fit volte-face avec dans l’idée de retrouver sa chambre. Alors qu’il se mit à marcher, il éleva sa main droite au niveau de ses yeux, paume devant. Des traces légèrement effacées d’un plan miniature y étaient dessinées. Un gros X indiquait la chambre de Charlie.

"La chambre numéro un avec un 1 inscrit dessus en noir, en relief."marmonnait Charlie.

À plusieurs reprises il tourna sa main devant lui, l’inclinant dans divers sens, tentant d’y lire quelque chose de compréhensible, qui l’aiderait un peu parce qu’encore une fois, il s’était –et oui- perdu.

"Mais ils m’ont dit que c’était le bon chemin! Ils me l’ont dit! Ils me l’ont dessiné pour que je sache toujours! Ils m’ont dit que c’était le bon chemin!"S'exclamait-il à voix haute, anxieux.

« Ils » se référant à un groupe de patients que Charlie avait récemment croisé en retournant vers sa chambre, dont il avait encore une fois égaré l’emplacement.

Cul-de-sac.
Devant : une porte close. Derrière : un long couloir. À droite : encore un long couloir qui ne semblait déboucher nulle-part. Là par exemple, Charlie y souvent allé, à nulle-part.

Et maintenant?
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Côme Haymes
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MessageSujet: Re: Labyrinthe [matin]   Labyrinthe [matin] EmptyVen 19 Oct - 21:00

Il n’y croyait pas, il était réellement là. Dans cette endroit de cinglé. Assis sur le lit de sa chambre, il réalisait seulement à quel point il était dans la merde. Plus de drogue. Plus de virée. Plus de drogue. Drogue. Drogue. Drogue. Drogue. Ca commençait mal, ça commençait même très mal. Il se jeta sur son lit, inspira et expira profondément en cherchant à penser à autre chose. L’un de ses bras pendaient simplement hors du lit, une fine cicatrice recouvrant son poignet. *Il ne faut pas que je reste dans cette chambre, je vais devenir fou.* Au moins, ça avait le dont d’être une bonne pensée, un point pour Côme. Et un !
Il se redressa donc, usant le peu d’énergie qu’il avait. Côme décida donc de s’enfoncer dans un milieu qu’il ne connaissait certainement pas -comme tous le reste de ce « truc de merde », comme il se plaisait à nommer sa dernière chance de s’en sortir.

Côme se montrait plutôt mal en point ; un visage qui exprimait une intense fatigue, des yeux soulignés de cernes. Et sa tenue, quant à elle, dévoilait une certaine nonchalance mal cachée ; tee-shirt trop grand, jean déchiré aux genoux, chaussures dont les lacets étaient défaits. Ses mains plongées dans ses poches, il marchait et marchait dans les couloirs sans chercher vraiment ce qu’il voulait faire et ou il voulait aller. Les bruits des couloirs l’effrayaient, mais il fit comme si de rien n’était. Les cris et les pleurs le traumatisaient, mais il fit comme s’il ne les entendait pas. Il jeta un oeil par une fenêtre qui bordait le couloir, il apprécia systématiquement l’allure fraîche de la matinée, mais aucun sourire n’effleura ses lèvres, et son regard ne devint pas plus joyeux pour autant. Il détourna le regard, et reprit son chemin, enfuyant d’autant plus ses mains dans le fond de ses poches, resserrant les poings, jusqu’à ce que ses ongles entre en contact avec sa peau et commence à ressentir une certaine douleur.

C’est là. Au milieu de nulle part, effectivement, qu’il tomba dessus. ‘’ Vous partagerez la même chambre avec Charlie Spellwood. ‘’. Elle s’était mise à parler sans s’arrêter, mais il n’avait pas écouter la suite. Il ignora bien sûr que ce garçon était le dénommé Charlie Spellwood. Il eut un léger regard moqueur en le voyant vêtu en tout et pour tout d’une serviette de bain, simplement retenue autour de sa taille par sa main. Côme hésita entre s’arrêter ou continuer son chemin tout simplement, faisant comme s’il ne l’avait pas remarqué. *Règle numéro un : ne pas sympathiser avec les fous. Sympathiser avec les autres -donc, les fous- c’est devenir fou également.*
Côme se disait qu’il n’avait rien avoir avec tout ces gens, pour lui, il était totalement normal (et on ne pouvait pas dire qu’il ne l’était pas... Quoique...), alors que les autres, du moins la plupart, avaient tous un sacré problème mental. *Et c’est le cas de le dire.*
... Il n’était pourtant pas plus avancer, il ne savait toujours pas comment réagir et il était presque à sa hauteur, maintenant. *C’est bon, je ne compte pas devenir son fidèle ami, je veux juste savoir.* Sa conscience lui hurla que savoir c’était déjà bien trop. Mais sa volonté fut plus fort.

" Besoin d’aide ? "

Sa voix était faible, limite inaudible. Mais encore assez pour être compris, du moins il l’espéra. Derrière un masque d’indifférence, Côme cacha avec perfection un certain amusement qu’il s’interdisait de montrer.
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Charlie Spellwood
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MessageSujet: Re: Labyrinthe [matin]   Labyrinthe [matin] EmptySam 20 Oct - 4:58

Voyons voir, le plan s’avérait une œuvre abstraite improvisée par un imbécile qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que de se moquer de Charlie, le docteur Fisher reproduit par son cerveau n’avait pas les réponses que le vrai docteur Fisher aurait sans aucun doute eues, ce qui rendait la résolution du problème de Charlie fort plus complexe et, lui ne se souvenait toujours pas, même s’il se creusait les méninges à s’en faire mal, du chemin à emprunter pour retrouver sa chambre. Avait-il besoin d’aide? Peut-être un peu, oui…

Ne se doutant aucunement que quelqu’un s’approchait de lui par derrière, Charlie, désormais stationnaire à la croisée de divers couloirs, une main à la taille, l’autre occupée à gratter le cuir chevelu humide de ce même garçon, réfléchissait en marmonnant de façon audible, mais à peine, à la suite des événements, à comment se sortir de là en évitant tout le monde.

"Derrière les portes… derrière les portes peut-être que… Il fit un pas vers l’avant, posa sa main libre sur la poignée, la tourna, mais elle était bloquée. Il s’éloigna promptement. Non, non! … Non… Derrière les portes y’a les gens et, je veux pas voir les gens, y faut pas! Ils vont rire sinon…se moquer… Alors peut-être… peut-être… Et si j’essayais un autre chemin…? Mauvaise idée… Se perdre plus encore, c’est une mauvaise idée, je suis assez perdu, faut pas se perdre plus, pas plus non…" Il se remit à se gratter le crâne. Ses orteils se crispaient sur le plancher et sa main accrochée à sa serviette tordait nerveusement l’épais tissu.

"mmmm…" gémit faiblement Charlie, menaçant d’atteindre le sommet de l’angoisse, alors que le garçon s’approchait encore.

Plus personne pour lui dire « Hey oh Charlie, c’est par ici! » Jérémy, maman, papa, ses amis, ils étaient tellement loin, maintenant. C’était donc ça, devenir autonome. En serait-il vraiment capable? Il faudrait d’abord apprendre à se méfier des gens qui vivaient ici parce que, visiblement, ils étaient pas tous très vaillants…

"Besoin d’aide?
-Euh, non merci, je réfléchis."

La réponse était sortie toute seule, comme un automatisme, criante de vérité, mais pas tout à fait appropriée. Sans se retourner Charlie avait bredouillé ces quelques mots en réponses à ce qu’il avait crut être une voix née de sa tête. Souvent il se posait des questions, pour se sortir de situations embarrassantes, pour trouver des solutions et des fois ça fonctionnait. C’est le docteur Fisher qui lui avait proposé un jour de-

"Hein?"

Une ampoule venait de s’allumer dans la tête de Charlie, auparavant plongée dans l’ombre. Ce n’était pas lui, qui avait posé cette question, mais plutôt quelqu’un d’autre, dont il n’avait même pas vu le visage. Qui sait, cette personne avait peut-être reprit son chemin, prenant pour acquises les paroles non-songées de Charlie qui lui étaient venues si naturellement… Était-il trop tard?
Rapidement Charlie se retourna, dans l’espoir de voir que l’autre n’avait pas disparu, mais en fait, qu’il ait disparu en si peu de temps aurait été surprenant, voire impossible, vu la longueur des couloirs qui zigzaguaient dans les alentours et les portes barrées tout autour. Il s’empressa d’aller vers celui qui s’avéra être un garçon, de son âge peut-être, mais Charlie ne faisait pas son âge… Alors au fond, il ne savait pas trop, mais bon, il devait être un patient, lui aussi.

"Attendez j’me suis trompé! J’ai besoin d’aide… Avoua-t-il, légèrement mal à l’aise. Je… On… quelqu’un a prit mes vêtements… La tête un peu baissée vers l’avant, Charlie levait vers l’inconnu un regard peu sûr, hésitant. Une voix dans sa tête lui dit que, s’il souhaitait de l’aide, alors il faudrait aider l’autre à l’aider et pour ça, il faudrait donner plus de précisions, comme par exemple… Je dois retrouver…je dois absolument retrouver, pour m’habiller… D’une voix soudainement plus forte et autoritaire… La chambre numéro un avec un 1 inscrit dessus en noir, en relief! Lâcha d’un trait le jeune homme, comme une phrase pré-enregistrée, abandonnant, l’espace de quelques secondes, son attitude embarrassée, mais la retrouvant aussitôt la phrase dite. D’une petite voix, il ajouta… C’est ma chambre…"

Il fit un petit pas vers l'autre, dans l'espoir que celui-ci sache le guider, être, l'espace de quelques minutes, son "Jérémy", en d'autres termes, un guide. Charlie le suivrait n'importe où, il plaçait toute sa confiance et son espoir en ce garçon qu'il ne connaissait même pas. S'il pouvait le sortir de ce pétrin, alors Charlie était près à tout et en oubliait même la possibilité que l'autre ne soit guère plus honnête que celle ou celui qui s'était emparé de ses biens.
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MessageSujet: Re: Labyrinthe [matin]   Labyrinthe [matin] EmptyDim 21 Oct - 16:14

Il avait refuser son aide aussitôt qu’il l’avait proposer. Côme afficha une moue déçue, il n’aurait donc pas de quoi s’amuser. Si amusement il y avait. Mais à peine eut-il le temps d’hausser les épaules et de faire un pas vers l’avant qu’il eut une autre réaction. " Hein ? " Côme redressa les yeux vers Charlie qui, par la suite, se retourna et s’avança vers lui. Côme l’observa de haut en bas, d’un regard vide ; il avait des traits d’un garçon âgé de dix huit ans. En bref ils avaient plus ou moins le même âge. Mais à sa manière d’être, tout indiquait que Charlie ne paraissait pas dix huit ans d’âge mentale. Chose dont Côme ne porta aucune attention ; jusque là, il pensait s’être trouvé devant quelqu’un à qui on n’avait fait une mauvaise blague. * Je ne suis peut-être pas le seul drogué, non plus... Mais on ne dirait pas que ce soit son problème, à lui. *
Côme, absorber par sa contemplation, en avait oublier la voix de Charlie qui lui faisait part de son problème. La chambre numéro un avec un 1 inscrit dessus, en relief. La voix avait été plus forte, et l’avait donc sortit de ses pensées.

* Spellwood ?*

Côme inclina la tête sur le côté, ses yeux se plissèrent. Il tourna les talons. Il haussa une nouvelle fois les épaules. Il avait vaguement entendu ce qu’il avait dit ; ses vêtements avaient été volés. Il en avait besoin. * Rien que je ne savais pas déjà. Hem.*

" C’est con, pour toi, ça... " sa voix s’éteignit un instant, " je sais pas ou elle est ta chambre... "

Il revint donc sur ses pas, s’éloignant d’hors et déjà de Charlie qui, lui, avait fait un pas vers lui. Si c’était juste pour ça, qu’est-ce qu’il avait besoin de l’aider ? Ca ne lui rapportait rien d’essayer de se montrer gentil, sauf peut-être le bon regard des autres, et il éviterait de se mettre ce type à dos. * Bof, je m’en fiche.* Mais plus il avançait, et donc s’éloignait de Spellwood il avait mauvaise conscience. * Et merde... C’est quoi ce sentiment de crétin, là ?
Il cessa donc d’avancer, se retourna une nouvelle fois. Il avait pitié, ou quelque chose du genre. Il aurait du le laisser seul, à se débrouiller, comme il voulait le faire dès le départ. Il y avait quelque chose de différent chez Charlie qui le poussait à revenir sur sa décision.

" Elle est par là, ta chambre... "

Il désigna le couloir qu’il empruntait d’un signe de la tête. Il ne sut trop bien l’attitude à adopter à présent, ni s’il devait attendre une réaction quelconque chez l’interné. Mais il resta là, à attendre. Idiotement, peut-être.

(un peu pourrave mais je savais pas trop comment faire réagir Côme ^^")
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MessageSujet: Re: Labyrinthe [matin]   Labyrinthe [matin] EmptyLun 22 Oct - 17:45

Il ne savait pas! Horreur!
En entendant cela, Charlie se sentit mal, très mal, comme si un nœud s’était fait dans son estomac. Une souris prisonnière d’un labyrinthe, perdue, stupidement incapable de trouver l’issue qu’elle avait pourtant déjà empruntée antérieurement. Pourquoi lui, bon sang!? Pourquoi pas quelqu’un d’autre? Quelqu’un qui au moins arrive à se souvenir de l’emplacement de sa chambre… Mais dans ce cas, rien de tout cela ne serait arrivé…enfin…

La mine basse, Charlie, du coin de l’œil, regarda l’autre passer, s’éloigner, repartir quoi, et pour de bon sans doute. Finalement, il n’avait pas put l’aider. Et maintenant que faire? Attendre la venue d’un autre et espérer que cette personne soit en mesure de l’aider? Il pourrait bien attendre longtemps, ou pas, qui sait? En tous cas, pas Charlie.
Il pouvait entendre les pas de l’autre s’éloigner et chaque coup contre le plancher lui faisait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. En fait, ce qui lui faisait mal c’était de se sentir carrément au milieu de nulle part et abandonné à lui-même alors que d’habitude, il y avait quelqu’un ou quelque chose pour lui servir de repère mais là, ici, rien. C’est ce qui s’appelle : compter sur soi-même, seulement pour Charlie, compter sur lui-même rime à se mettre dans le pétrin. Ses esprits lui jouent régulièrement des mauvais tours, comme par exemple en lui subtilisant, comme ça sans avertir, de gros morceaux du casse-tête de sa mémoire.

Plus de pas. Qu’est-ce que ça voulait dire? Charlie releva la tête. Le jeune homme s’était arrêté et lui faisait face à nouveau. Il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire, retrouvant aussitôt tout l’espoir qu’il venait de jeter à la poubelle, comme si rien n’était.
Lorsque le garçon indiqua un couloir d’un signe de tête, Charlie y porta vivement son regard, s’attendant presque à voir apparaître devant ses yeux la fameuse porte de la chambre numéro un avec un 1 inscrit dessus en noir, en relief, mais elle n’y fut point. L’autre lui indiquait une direction, du reste, il devrait se débrouiller. L’angoisse pointa son nez de nouveau et enroula ses doigts noueux autour des boyaux de sa proie, prête à les tordre si les choses ne s’amélioraient pas pour Charlie.

Il attendit, lui aussi, comme le jeune homme, idiotement sans doute également, le regard orienté vers le couloir, vers l’inconnu en fait. Il tenta de prendre une grande inspiration, d’amasser le peu de courage qu’il avait, mais sa cage thoracique se contracta par saccades, étouffée par l’angoisse qui veillait que trop prêt sur Charlie. Il n’arrivait pas à faire un pas vers ce fichu couloir, à prendre l’initiative, à se lancer. Ses yeux allèrent de nouveau vers le visage de celui qu’il avait crut son sauveur, remplis de l’hésitation et du sentiment de malaise qu’il ressentait.

"Tu… tu pourrais me montrer s’il te plaît…? J’ai du mal à… à… à… Si tu… si je pouvais te suivre, marcher avec toi, alors la prochaine fois je…. La prochaine fois je me souviendrais… J’apprends mieux quand je fais comme les autres… Quand je fais par moi-même je… Son regard allait du plancher aux yeux de l’autre, du couloir à son visage, lorsque soudainement, Charlie releva bien droite sa tête et posa sur le jeune homme un regard insistant. Il parla de façon plus assurée. Je te revaudrais ça, c’est promis. C'est comme tu veux, je ferais n’importe quoi y’a qu’à demander!"

Charlie et ses grandes promesses…
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